Le Malgache Henri Roger prend les commandes

Le Conseil International des Jeux (CIJ) s'est réuni du 19 au 21 avril dernier à la Réunion, pays organisateur des prochains Jeux des lles de l'Océan Indien.

Trois points importants étaient inscrits à l'ordre du jour, notamment l'élection d'un nouveau président, la modification de la Charte et le rapport des Seychelles sur les quatrième Jeux qui se sont déroulés, en 1993, à Mahé.

Les Seychelles étaient représentés a cette réunion par une délégation de quatre membres dirigée par M. Antonio Gopal, président du Comité National Olympique seychellois, et comprenant aussi le directeur du Conseil national des Sports, M. Huges Adam, M. Ronald Wong, Commissaire des 4èmes Jeux des Iles, et M. Suketu Patel, membre du comité olympique et président de la Fédération de Football.

Au cours de cette réunion les Seychelles ont présenté un rapport complet sur les 4èmes Jeux qui lui a valu les félicitations des autres délégations. Dans la mesure où les rapports des 2èmes Jeux à Maurice en 1985 et des 3èmes Jeux en 1990 à Madagascar se font toujours attendre.

Maurice qui avait quitté le CIJ en 1993 a soumis sa demande de réinté- gration, demande qui a été acceptée.

Auparavant le Réunionnais Robert Ardon avait passé la présidence du CU au Malgache Henn Roger, président du Comité Olympique de Madagascar. Il est d'usage en effet, même si le prédécesseur de M. Ardon, le Mauricien Jean-Roland Delaître était resté président du CIJ en 1985, que le président ne soit pas issu du pays organisateur. D'ailleurs I'article 14 de la Charte des Jeux est clair sur ce point. Il stipule que: "Un ressortissant du pays organisaleur ne peut être président du CIJ."

Selon M. Ronald Wong M. Henn Roger a présidé sa première réunion du CIJ de main de maître laissant une très bonne impression sur tous les participants.

En ce qui concerne les 5èmes Jeux, le CIJ a discuté d'un possible report à 1998 en raison de la tenue des Jeux de la Francophonie aux mêmes dates à Madagascar. Mais selon M. Antonio Gopal, en attendant la prochaine réunion du CIJ qui aura lieu en octobre prochain à la Réunion où Madagascar doit préciser les dates à laquelle les Jeux de la Francophonie seront organisés, les 5èmes Jeux restent prévus pour août 1997.

Dans ce contexte, les membres du CIJ ont eu l'occasion de visiter ce qui sera le village des prochains Jeux, soit le campus de l'Université de la Réunion à St-Denis.

En ce qui concerne la Charte, des amendement ont été portés à l'article 28 de façon a mettre un terme au différend qui a toujours opposé la Réunion et Maurice sur ce point.

En effet cet article prend désormais en compte le cas spécial de la Réunion et à cet effet il stipule que les natifs de la Réunion qui n'y sont pas résidents doivent avoir éte licenciés auprès de mouvement sportif de l'île pendant au moins 4 ans.

Il dit aussi que les non-natifs doivent avoir été licenciés auprès du mouvement sportif de l'île durant les trois années précédant les Jeux.

Les amendements font également mention des cas de double nationalité ou de changement de nationalité. Dans ces deux cas, les articles de la Charte Olympique sont applicables. C'est-à-dire que l'athlète ayant une double nationalité n'a le droit de représenter qu'un seul pays et que celui qui aura changé de nationalité doit avoir passé trois ans dans le pays qu'il veut veut représenter.

L'inscription des athlètes réunionnais participant aux JIOI se fera désormais au Comité national olympique et sportif de France pour qu'il n'y ait pas de soupçon d'irregularités.

A noter que que pour la bonne tenue de la réunion du CIJ, le président Ardon avait fait venir un représentant du Comité International Olympique en l'occurence, M. Gilbert Selli, directeur du CIO.