Annonce | Calendrier | Nouvelles | Politique | Social | Sports

29 novembre 1995 -

Les étudiants ne baissent
pas les bras

Leur grande manifestation nationale doit avoir lieu demain à Paris et en province. En attendant, le mouvement s'amplifie et gagne de nouvelles facultés


A l'avant-veille de la manifestation nationale à Paris demain, les étudiants ont fait monter la pression. Si les cours ont repris à Nancy II et Perpignan, la grève a été reconduite dans maintes facultés comme Caen, Tours, Orléans, Bourges, Rennes II, Brest, Nice, La Rochelle, ainsi que dans plusieurs universités d'Ile de France dont Saint-Quentin-en-
Yvelines, la derniére à avoir rejoint lundi le mouvement.

Les universités de Grenoble sont entrées à leur tour dans I'action. Il en est de même à Lyon II où les étudiants de son Institut d'études politiques ont décidé de faire grève demain avec des revendications spécifiques comme la construction promise de locaux neufs.

Les étudiants ont multipliés les actions les plus diverses comme une manifestation de nuit à Toulouse et La Rochelle, une collecte sur le péage d'Antibes pour les étudiants de Nice, une opération escargot du campus à l'aéroport en voitures, à 10 kilométres/heure à Poitiers .

D'autres préparent des répétitions générales dès aujourd'hui avec des manifestations locales ainsi à Paris, une "Interfac" (13 centres représentés) appelle à une manifestation cet après-midi de Nanterre à la "fac Pasqua" pour en réclamer la réquisition.

Les étudiants toulousains ont orglaniné une manif du nuit avec force crécellea, tam-tams et tambourins. (Photo AFP)

Des négociations, comment ?

Parallélement, dans la perspective de sortir du conflit ou du moins d'entamer des négociations, on attend les médiateurs que doit envoyer le ministére de l'Education nationale dans toutes les universités. Mais cette mesure emporte peu l'adhésion des facs aussi bien cété étudiants qu'enseignants. Néanmoins, par "missi dominici" interposés ou autrement, les négociations ne devraient plus tarder. La CPU et l'Intersyndicale ont chacun une plateforme qui bien que différentes ne s'oposent pas. Le ministre pourrait logiquement attendre vendredi, aprés la journée de manifestation, pour avancer éventuellement de nouvelles propositions à moins qu'il ne choisisse l'émission de France 3 "La Marche du Siécle" (Voir ci-dessous) pour présenter des propositions concrètes.