Le meurtre de Fable Ghiloni à Relms a provoqué une vive émotion. Hier à Vitry-le-François
des milliers de personnes ont exprimé leur trlstesse.
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Vitry-le-François en deuil
pour Fabien Ghiloni
Des milliers de personnes ont assisté hier aux obsèques de Fabien Ghiloni.
Le jeune champion de VTT a été tué la semaine dernière à Reims.
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DES milliers de
personnes, plus de
4.000 sans doute,
ont assisté hier
après-midi aux obsèques de
Fabien Ghiloni, le jeune Vitryat
champion de V.T.T tué à Relms
mardi 21 novembre d'une balle
dans la tête par un repris de
justice. Etaient présents des
élus, des sportifs, des
représentants de la fédération nationale,
régionale, départementale de
cyclisme, des amis, des membres
d'associations vitryates et de
très nombreux Vitryats
appréciant la gentillesse de la famille
Ghlloni et de Fabien en
particulier
La vaste collégiale Notre-
Dame n'a pu accueillir toutes
ces personnes qui voulaient
rendre hommage au jeune homme
promu à un bel avenir sportif et
reconnu pour ses grandes
qualités humaines, généreux et
pacifiste. Composée surtout de
jeunes, cette foule silencieuse a
attendu, pendant l'omce
religieux, plus de deux heures sur la
place d'Armes, avant de former
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un cortège funèbre pour
accompagner, cyclistes en tenue à la
tête, le corps jusqu'à sa dernière
demeure.
Calme absolu
Une intense émotion a régné,
les milliers de personnes
marchant solennellement dans les
artères dont les commerçants
avaient pour la très grande
majorité baissé leurs rideaux. Durant
une grande partie de
l'après-midi, les commerces du centre
mais aussi les grandes surfaces
avaient fermé leurs portes par
solidarité. Le cortège s'est rendu
jusqu'à l'entrée du cimetière,
laissant alors la famille et les
proches se recueillir devant la
tombe.
Dans un calme absolu, les
participants se sont séparés,
sans aucun débordement. Le
souhait de parents et amis de
Fabien Ghiloni était que de
nombreuses personnes puissent partager
hier leur peine et clamer
sans bruit la révolte contre la
violence aveugle dont a été
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victime le jeune Vitryat.
Toute la ville a ainsi rendu
hommage, dans une silencieuse
dignité, à son champion qui
deviendra sans doute, comme il le
faisait souvent pour les cyclistes
en herbe de la ville durant les
vacances scolaires, I'entrâîneur
mythique de toute une
génération de jeunes vététistes amigés
par cette disparition.
Vendredi 1er décembre sera
inaugurée à l'lnstitut en sciences
et techniques des activités
physiques et sportives (ISTAPS) à
Reims une salle en la mémoire
de Fabien Ghiloni. La plaque
sera découverte à midi par les
265 étudiants, la dizaine
d'enseignants et le personnel
administratif. Une marche silencieuse
se déroulera ensuite jusqu'à la
résidence Saint-Nicaise devant
laquelle s'est déroulé le drame.
Michel Oriot
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Tapie : le long chemin vers la prison
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CONDAMNÉ à une peine de
huit mois de prison femme
-et seize avec sursis-
Bernard Tapie n'ira pas en prison
avant des mois, le temps que soit
examiné son pourvoi en cassation
contre l'arrêt rendu hier par la Cour
d'appel de Douai (Nord). Ce délai
s'appliquerait à tout citoyen
ordinaire condamné à la même peine
que M Tapie Celui-ci pourra de
surcroit tenter d'éloigner encore la
date d'une éventuelle
incarcération en faisant jouer ses immunités
de député des Bouches-du-Rhône
et député européen.
M. Tapie a évité un premier
écueil en étant condamné à moins
d'un an de prison ferme : en effet,
les juges ne peuvent décemer de
mandat de dépôt à l'audience que
lorsque la peine est d'au moins un
an ferme M Tapie est donc libre
jusqu'à l'examen de son pourvoi.
Le premier problème surgira la
semaine précédant l'examen du
pourvoi par la Cour de cassation.
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Une personne condamnée à plus
de six mois ferme doit se
constituer prisonnière la veille de cet
examen. Ce qui implique alors, au
cas où le pourvoi est rejeté, qu'elle
accomplisse sa peine dans la
foulée, Condamnée à moins de six
mois de prison ferme, elle peut
encore compter sur les délais de
mise en marche des processus
d'application des peines.
Il est possible de demander à la
Cour d'appel qui a condamné une
dispense d'avoir ainsi à se
constituer prisonnier. Mais celle-ci n'est
pas accordée facilement. C'est là
que M. Tapie pourrait faire jouer
son immunité.
Tant que la condamnation n'est
pas définitive-c'est-à-dire que la
Cour de cassation n'a pas rejeté le
pourvoi- " aucun membre du
Parlement ne peut falre l'objet d'une
(...) mesure privative de liberté
qu'avec l'autorisation du Bureau
de l'assemblée dont il falt partle "
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(art. 26 de la Constitution). La
Cour d'appel de Douai devra donc
demander l'autorisation du Bureau
de l'Assemblée nationale pour
refuser cette dispense.
M. Tapie bénéficie d'une double
garantie avec son mandat
européen. Une fois le pourvoi
éventuellement rejeté, l'article 26 ne
protègerait néanmoins plus M. Tapie La
question de l'immunité pourrait par
ailleurs prochainement cesser de
se poser, car la Cour de Cassation
doit examiner le pourvoi formé par
M. Tapie après l'arrêt de la Cour
d'appel de Paris du 31 mars
dernier, confirmant sa liquidation
personnelle prononcée par le tribunal
de commerce de Paris. Cette
liquidation entraîne l'incapacité à
exercer des mandats électifs pendant
cinq ans.
Si la Cour de cassation
confirme, le ministre de la Justice
pourrait alors très rapidement
entamer le processus de déchéance
des mandats électoraux de M.
Tapie devant le Conseil constitutionnel.
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Perthes (Haute-Marne)
Un routier mortellement
renversé sur la R.N.4
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Un chauffeur de camion qui
traversait la RN.4 à hauteur de
Perthes, hier vers 7 h 30,a été
mortellement blessé par un véhicule qui
ne s'est pas arrêté.
L'accident s'est produit à
hauteur du relais routier qui se trouve
sur la R.N.4., vers 7 h 30, en plein
brouillard. Un routier, Robert
Jacob, 41 ans, demeurant à
Schiltigheim dans le Bas-Rhin, traversait
la route après s'être lavé au relais.
Voulant rejoindre son camion
stationné de l'autre côté de la voie, il
a été renversé par un véhicule qui
se dirigeait vers Vitry-Le-François.
Le corps de la victime, tuée sur le
coup, a été projeté entre les deux
barrières de sécurité qui séparent
les deux doubles voies. L'appel a
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été donné à 7 h 39 et l'accident a
pu se produire quelque dix minutes
avant. De fait, la gendarmerie de
Saint-Dizier qui a ouvert une
enquête n'a jusqu'alors pas de
témoins qui auraient pu relater
l'accident, et le véhicule qui a causé la
tragédie n'était pas identifié hier.
ll s'agit d'un délit de fuite commis
par un conducteur dont le
véhicule, auto ou camion, doublait
un autre véhicule puisqu'il se
trouvait sur la voie de gauche. La
gendarmerie lance un appel à
témoin, toute personne ayant assisté
à l'accident peut téléphoner au
25.56.61.56.
Les pompiers bragards se sont
rendus sur place et le corps a été
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transporté à la chambre funéraire
de Saint-Dizier. Ce n'est pas le
premier accident mortel survenu à
cet endroit, puisque l'an dernier,
en octobre, un autre routier qui
franchissait la voie reliant
Saint-Dizier à Vitry-le-François avait péri
dans les mêmes circonstances. Il
existe un petit passage entre les
glissières pour qu'un piéton puisse
franchir la nationale mais les
véhicules roulent souvent à plus de
100 km/heure.
Quand ce n'est pas la pluie ou le
brouillard qui est responsable
d'accident à Perthes, c'est parfois une
tentative de doublement de
véhicule qui cache la visibilité à un des
conducteurs.
M.O.
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Des façades ont été rénovées. Les habltants attendent d'autres chantiers,
et notamment, celui d'une salle socio-sportive
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Dans le quartier Chalet-Tunisie,
la Maladrerie se refait une beauté
Les habitants du quartier de la Maladrerie réunis dans l'association " Reims-Espoir "
participent à la réhabilitation de leurs logements, aidés par l'Effort Rémois.
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RUE de la Goulette, à
l'angle de la rue de la
Maladrerie, les façades des
maisons affichent des
murs irnpeccables. Des peintures
fraîches. Un air pimpant.
Deux chantiers écoles sont
passés par là. Les habitants du
quartier ont créé une association,
encouragés par leur organisme
logeur, l'Effort Rémois, qui ne
voulait "pas seulement une amicale
de locataires, mais quelque chose
qui puisse permettre l'animation ".
Le siège de " Reims-espoir N, créé
en mars 94, se trouve au centre
social Chalet-Tunisie. L'association
a embauché douze personnes en
contrat-emploi solidarité (CES) et
deux personnes en emplois
consolidés. Leur point commun : toutes,
elles habitent le quartier. Et depuis
longtemps, elles étaient éloignées
du monde du travail elles ne
touchaient plus que le RMI. Elles
attendaient que " I'insertion "
devienne enfin un mot concret.
Le lieu d'appilcatlon a été vite
trouvé: I'Effort Rémois leur a
proposé de remettre en peinture les
façades des pavillons, rue de la
Goulette, rue de Constantine et rue
de Philippeville. Et de refaire les
parties communes (carrelage
compris) rue de la Maladrerie. L'organisme
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logeur a fourni le matériel,
et souvent, des professionnels
pour conseiller, aider, surveiller les
chantiers. " En aidant à la
réalisation de ces travaux, nous
n'enlevons pas de travail aux entreprises
du batlment. Nous intervenons
uniquement sur des chantiers qui
n'étaient pas programmés "
précise un responsable de l'Effort Rémois.
Un local soclo-sportlf
L'avantage de ce genre
d'opération, "qui coûte au moins aussi
chère à l'organisme logeur que si
elle était réalisée par des
entreprises professionnnelles " est
évident: lieux qui ne sont plus
dégradés, paix sociale. Respect du
travail réalisé de la part des
habitants puisque ce sont eux, ou le
voisin, qui en sont l'auteur. Et qui
en sont fiers.
L'association " Reims-Espoir "
veut être un tremplin. Avant une
forrnabon qualifiante ou un
véritable travail salarié. A l'heure
actuelle, deux personnes ont trouvé
du travail, et une a décroché une
fomnation. "Dites que beaucoup
de ceux qui sont encore là sont
formés lls peuvent occuper un vrai
poste " insiste la présidente de
l'association, Catherine Arsène. En
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attendant, le quartier change. " A
force de faire quelque chose
ensemble, les gens se connaissent
mieux " déclare le trésorier, Claude
Divry. Et les projets ne manquent
pas.
Les habitants du quartier
espèrent bien en 1996 pouvoir
collaborer à la construction d'un local
socio-sportif, avec des vestiaires et
des douches pour le club de foot
(jusqu'à présent, c'est la salle de
bain de la présidente qui sert pour
le club). Et une salle pour des
acbvités de soutien scolaire par
exemple. La ville (par la voix du
premier adjoint, Jean-Louis
Schneiter), l'Etat, la Région et
I'Effort Rémois se sont engagés
auprès des habitants... qui attendent
le calendrier.
Autre projet : une zone pavillonnaire
va voir le jour entre le
quartier de la Maladrerie et le
Petit-Bétheny. L'Effort Rémois étudie la
possibilité de mettre en place une
" clause d'insertion ". Les
habitants du quartier espèrent...
On leur a donné un coup de
pouce. ll faut pérenniser pour que
les changements s'inscrivent dans
le temps.
Vlrglnlo Ducornoz
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