Le PS hésite à politiser la contestation sociale, le PCF adopte un ton très dur. FACE aux mouvements sociaux qui depuis plusieurs jours secouent le pays, les responsables socialistes ont unaniment dénoncé la responsabilité du gouvernement d'Alain Juppé et mettent en cause ses réformes, mais semblent hésiter à politiser la contestation syndicale ou étudiante, alors que le Parti communiste a adopté un ton très dur. Ainsi, devant le groupe socialiste réuni hier à l'As- semblée nationale, le premier secrétaire du PS Lionel Jospin a réitéré sa mise en garde au gouvernement devant un " pourrissement" du conflit à la SNCF, comme il l'avait fait ce week-end à Bordeaux, et a demandé à nouveau " Na mise en route d'un dialogue"avec les organisations syndicales. Mais, tout en affirmant sa "solidarité " aux manifestants, le PS ne souhaite pas " interférer dans la vie syndicale", comme l'a expliqué son porte-parole François Hollande. Soucieux de ne pas apparaître comme des " récupérateurs embusque", les dirigeants socialistes entendent se garder de tout " comportements politiciens ". Le PS ne ménage pas ses critiques sur l'action du gouvernement d'Alain Juppé qui se voit accusé d'avoir mis en chantier en même temps plusieurs réformes, sans avoir hiérarchisé les priorités." Quand on veut réformer une société, il faut procéder par étapes", a-t-il dit. |
Pour sa part, le PS envisage, si les mouvements,
et notamment celui des
cheminots, devaient se
prolonger, de demander
une rencontre avec les organisations syndicales.
Après les fausses notes sur l'appréciation du plan Juppé de réforme de la Sécurité sociale, notamment de la part de Claude Evin, ancien ministre de la Santé, provoquant un ferme rappel à l'ordre de la part de Lionel Jospin, les responsables socialistes PS semblent désormais à l'unisson dans leurs critiques sur l'action gouvernementale.
Un avertissement
du PCF |