RUGBY/Les régionaux en deuxième et troisième divisions
Vichy et Moulins au pouvoir
La prise de pouvoir du RC Vichy est la principale information en deuxième
division alors que Moulins prend
la tête de sa poule en troisième division. Cournon confirme son redressement,
Riom cartonne et Cusset continue de s'élever.
CLERMONT-FD. - Lanterne rouge après la quatrième joumée, les Vichyssois se
retrouvent, aujourd'hui, en haut
du tableau avec cinq succès
consécutifs. Les joueurs de Leterre ont largement dominé
Gex, au tableau d'affichage
comme sur le terrain, et profitent surtout de la défaite de
Bourg, à Issoire, pour s'emparer
de la place de leader et virer
ainsi en tête au terme des matches aller. Un match capital les
attend à Darragon, dimanche
prochain, face à Bourg-en-Bresse.
La performance est donc à
mettre à l'actif d'lssoire qui a
tombé le leader Bourg sur un
score net et avec la manière en
plus. Dominateurs dans la
conquête, les hommes de Faidit
se retrouvent, de ce fait, dans la
première moitié de tableau
avant la réception du Stade
Clermontois, match au cours
duquel ils tenteront de confirmer leur succès à Clermont.
Les Stadistes ont fait pâle
figure face à une solide formation de Digoin. En s'inclinant
sur son herbe, l'équipe de Rutault s'est mise dans une fâcheuse posture et
ce n'est pas le
déplacement à Issoire qui peut
s'envisager avec sérénité. Les
Clermontois n'ont pas le choix
ils sont dans l'obligation d'aller
signer une perf à l'extérieur. La
rentrée des blessés devrait permettre au pack de retrouver une
meilleure assise.
En prenant ses premiers
points en déplacement, à Montluçon, Brioude a fait un pas
important vers la qualification.
Un essai de Vincent, à l'heure de
jeu, a ainsi permis aux hommes
de Roger Allard de réaliser une
excellente opération alors que le
Stade Montluçonnais s'enfonce
un peu plus en fond de tableau.
Les joueurs de l'Allier auront
vraiment beaucoup de mal à
sortir la tête de l'eau. Dimanche
prochain, Brioude reçoit la difficile équipe de Digoin alors que
Montluçon accueille Mende, la
surprise de cette première partie
de championnat.
Sur leur lancée, les joueurs de
Moulins ont assez nettement
pris l'ascendant sur Versailles,
alors que dans le même temps
Romorantin chutait à Gennevilliers. Du coup, les Moulinois se
positionnent en leaders et ont
emmagasiné de quoi passer
l'hiver au chaud. Dans cette
poule 2, le CUC-Aubière a laissé
échapper une victoire à Châteauroux, largement à sa portée,
en concédant un essai à l'ultime
minute de jeu. Les hommes de
Biscan peuvent se mordre les
doigts, les occasions de s'illustrer à l'extérieur seront rares.
Enfin, Coumon poursuit sa remontée au classement après un
second succès consécutif devant
Vitry.
En poule 3, Riom a atomisé
Tallant et conserve son rang
dans la première moitié de tableau, das le groupe de chasse.
Comme prévu le déplacement de
Romagnat à Bort n'a pas été
simple dans une poule 4 que
Couches domine toujours et
reste invaincu. Romagnat, défait en Corrèze, mais toujours
dauphin du leader, prépare la
venue de Couches, dimanche
prochain pour un match au
sommet. Cusset n'en finit pas de
s'affirmer, son succès à
Commentry lui pemmet de rejoindre l'ASR à la seconde
place. Gare, néanmois, au prochain déplacement à Bort.
Commentry reste à fond de cale
et la venue de Toumus est une
ultime chance de relever la tête.
A Villefranche-sur-Saône, Le
Puy s'est incliné de peu, mais
garde son rang en troisième
position. Son programme de
début de seconde partie n'est
pas sans danger avec deux déplacements à Saint-Savin et
Saint-Marcel à hauts risques.
Enfin, en poule 11, les Cantaliens de Saint-Cemin ont réalisé
une superbe perfommance dans
des conditios tres difficiles. En
s'imposant devant le leader Fumel, Saint-Cemin s'éloigne un
petit peu de la zone rouge.
Ch. B.
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AJ Auxerre
Quand le foot dope l'économie
Le sport pro et la cité, un couple parfois détonant. Sauf à Auxerre, chef-lieu de
46.000 habitants qui vit aussi de son équipe de football.
L'AJ AUXERRE est devenue la référence aux
yeux des présidents de clubs
rigoureux, et sa reussite
n'est pas sans impressionner
ies élus de cités aux moyens
modestes qui ne manquent
pas pour autant d'ambitions.
Que la 168e ville de France
croise une telle notoriété intrigue. Mais c'est là une
évidence récemment étayée par
une étude conjointe de la
Chambre de Commerce et
d'lndustrie locale et du département " techniques de
commercialisations" de
I'IUT d'Auxerre.
Le " Patro " nonagénaire
créé par l'abbé Deschamps a
longtemps baladé ses religiosités sur des stades modestes. Jusqu'aux saisons
70. Après quoi l'aventure
ajailste, par les effets d'une
programmation qui porte la
pane d'un fameux quatuor
(Hamel-Roux-Soissorl-Bourgoin), mit le grand braquet
accélérant par la grâce
d'une participation à la finale
de la Coupe de France sa
quête ambitieuse. L art
consommé d'alimenter les
grandes aventures sportives
de ce pays sans en avoir
I'air.
Rappel: 1970, montée en
D3; 1974, montée en D2;
1979, finale de la Coupe de
France; 1980, titre national
de D2 et montée en D1
1984, première participation
européenne; 1994, victoire
en Coupe de France; 1995,
Auxerre est le dauphin du
PSG.
OK ! Mais qu'est donc le
phénomène AJA, et son impact économique dans
l'Auxerrois, en Bourgogne ?
Quelles sont les retombées
en terme de notoriété ? Et
qu'en pensent les décideurs ?
L'étude est partie des
conclusions tirées de celle
de 1984, selon lesquelles le
professionnalisme avait des
conséquences positives sur
une région qui se caractérise
par sa situation géographique, sa desserte routière et
autoroutière, son vignoble,
un patrimoine historique important et un taux très élevé
de résidences secondaires
(troisième rang national).
Le spectateur
Le profil des spectateurs
du stade Abbé-Deschamps
à grande majorité masculine
(85 %), a peu évolué sur dix
ans, même s'il y a 5 % de
femmes et 10 % de cadres de
plus qu'en 1984. La jeunesse
a pris le pouvoir. 17 % a
moins de 20 ans, 19 % entre
20 et 25 ans, 21 % entre 26 et
35 ans. Ce qui donne un
total de 57 %, et l'on vient
parfois de fort loin assister
aux rencontres des bords de
l'Yonne. Certains n'hésitent
pas à parcourir parfois jusqu'à 600km pour prodiguer
leurs encouragements aux
Bleus. La distance moyenne
parcourue est passée de 86
à 113 km et le phénomène
ajalste se solde par 26 millions de kilomètres parcourus par les spectateurs
genérant
une dépense de 7 MF.
Le public extérieur représente, il est vrai, 28 % de
l'ensemble (contre 8 % en
1984), laissant une forte majorité aux Auxerrois, Icaunais
et Bourguignons.
Et bien évidemment le visiteur consomme. En 1994,
la vente des gadgets a dépassé par exemple la barre
des 10 MF. En une décennie,
les sommes totales sont passées de 15,8 MF a plus de
40 MF.
Ce qui ne laisse pas les
commerçants indifférents. lls
sont 43 % à considérer que
l'activite sportive a de l'influence sur leur commerce
et 22 % d'entre eux (15 % de
plus qu'en 1984) utilisent
l'AJA comme support publicitaire.
L'effet dynamique sur le
commerce tient aussi au fait
que le budget du club environnant les 50 MF (hors subventions des collectivités,
hors transferts et hors rentrées jamais budgétées de la
Coupe d'Europe), la contribution ajaïste directe à
l'économie locale est passée
de6MFen 1984 à 30 MFen
1994. " Cinq fois plus, ce qui
est un beau retour sur investissement pour les collectivités locales qui
accordent
les subventions (la ville octroie 7 MF), conclut l'étude.
Médiatisation
Le second critère de
comparaison est l'effet
d'image. En 1976, à l'occasion des premiers seizièmes
du club en Coupe de France
contre le grand OM des Beretta, Yazalde et Trésor, FR3
Bourgogne avait eu la surprise d'apprendre que les
habitués du Vieux Port identifiaient la capitale de
l'Yonne à un arrondissement
parisien. Trois ans plus tard
la finale contre Nantes accéléra les phénomènes de notoriété a laquelle contribua
de manière décisive l'accession en D1 une saison plus
tard.
Quinze ans après, l'AJA
génère un intêret médiatique
considérable. Le coût de
l'espace télévisuel a été par
exemple évalué à quelque
492 MF (11,7 fois plus qu'en
1984), à 11 MF sur les radios,
à 22 MF sur la presse écrite.
Pour un total de 525 MF.
Si la ville d'Auxerre ou
l'Office de Tourisme avaient
dû payer la facture de la
promotion de la ville en
France et à l'étranger, ils
auraient eu à débourser
l'équivalent d'une fois et
demi le budget de la cité.
Evidemment, grâce à son
club classé au neuvième
rang de l'indice UEFA, devant l'AS Roma et Eidhoven,
la 168o ville de France hier
connue en Bourgogne l'est
aujourd'hui en France et
dans les Dom-Tom, mais
aussi en Europe et dans les
pays francophones.
Le plus bel exploit sans
doute.
Serge MESONES.
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BASKET/COUPE D'EUROPE - Vitoria 79 - Limoges 73
Le CSP n'a pas su saisir sa chance
Les Limougeauds ont longtemps eu la partie en main. Ils ont même mené de 15
points, mais ils n'ont pas bien
géré une fin de match un peu folle. Cette défaite ne remet pas en cause le
programme européen. Mais le CS
passé à côté d'un gros bonus.
VITORIA (Pahellon Alava). - Coupe d'Europe des clubs,
2e match aller: Vitoria 79- Limoges 73. Mi-temps: 38-46.
Arbitrage de MM.Teofili (Italie) et Schmidt (Allemagne).
5.000 spectateurs environ.
- Vitoria: 25 tirs réussis sur 62 tentés dont 3 sur 14 à
trois polnts, 26 lancers francs réussls sur 32 tentés, 40 rebonds
(Green, 15), 23 tautes personnelles.
- Cinq de départ: Mlllera (-), Nlcola (7), Rivas (12),
Perasovic (31), Green (20), puls Cazoria (2), Lopez (7).
- Limoges: 25 tlrs réussls sur 63 tentés dont 11 sur 26 3
trois polnts, 12 lancers francs réussis sur 21 tentés, 29 rebonds
(Bllba et Mlddleton, 9), 28 fautes personnelles, deux
joueurs élimines: Montgomery (38e) et Forte (39e).
Cinq de départ: Forte (3), Mlddleton (30), Bonato (27)
Bllba (3), Montgomery (6) puls Sy (-), Occansey (-), M'Bahia
(4).
Limoges a laissé passer sa
chance. La chance de prendre
un gros avantage sur ses adversaires et pratiquement la qualification
pour les demi-finales.
Avec une bonne défense, une
insolente réussite offensive, le
CSP avait mis le Taugrès dans
les cordes pour le dominer de
15 points et tenir le score durant
30 minutes. Comment, dans ces
conditions, a-t-il pu perdre ? Il a
perdu parce qu'il n'a pas su
maintenir ce rythme de jeu
régulier pendant toute la partie
et parce qu'au plus mauvais
moment, les fautes (beaucoup
douteuses) sont tombées sur le
paletot des Limougeauds
comme la misère sur le pauvre
monde. Limoges repart donc
tête basse et frustré.
Le show de Bonato
et Middleton
Lorsque Manuel Comas demandait son premier temps
mort (4e) il y avait urgence à
remettre de l'ordre dans la maison espagnole. Non seulement le
Taugrès Vitoria était mené,
mais, en plus, il devait déjà se
passer de son ailier Marcelo
Nicola, averti à trois reprises.
Cela faisait beaucoup pour une
équipe de Vitoria complètement
sous empris limougeaude. Les
joueurs de Sherf étaient magnifiquement entrés dans la partie
sur un rythme qu'on ne leur
connaissait pas. Ils avancaient
effectivement sur jeu placé, audelà des 20 secondes pour une
réussite exemplaire.
Le ballon tournait bien en
attaque, alors que la défense, où
Forte se chargeait de surveiller
Velimir Perasovic, ne laissait
pas un filet d'air aux Espagnols.
Bonne défense, réussite
maximum en attaque et une
superbe présence aux deux rebonds du duo Montgomery-Bilba,
c'était trop pour Vitoria
en ce début de partie. Trop,
beaucoup trop et notamment
cette incroyable série de shoots
à trois points.
Les Limougeauds, qui travaillaient bien la balle, dégainaient
comme à la parade pour enfiler
cinq shoots primés consécutifs
(Bonato, 3; Forte et Middleton). Cela faisait six au total,
soit 18 des 21 points marqués
par le CSP à la 7e minute (21-6).
Les socios du Baskonia
commençaient à s'exciter sérieu-sement dans les tribunes, tout
comme les muchachos de
Comas, qui n'avaient pas connu
pareille mésaventure depuis
bien longtemps au Pabellon
Alava. Mais l'affaire ne pouvait
pas tourner aussi rond toute la
partie.
Une fois la surprise passée, le
Vitoria retrouva ses esprits et
montrait soudain úne plus
grande agressivité dans les
duels, une meilleure réussite
offensive et surtout un paquet
de lancers francs. Grâce à Green
et Perasovic, les Espagnols revenaient se caler dans la roue du
CSP (23-19, 12e), alors que
Montgomery (3 fautes) avait
laissé sa place à M'Bahia. Sans
s'affoler, Limoges continuait
son bonhomme de chemin, avec
ces deux diables de Middleton
et Bonato présents au bon moment (19 et 21 pts à la mitemps),
mais ne possédait plus
une grande marge de man uvre. Le Taugres se calait même
à une longueur (35-34, 18e),
avant de lâcher encore du terrain (46-38, à la pause).
Les fautes pleuvent
Mais les Limougeauds
avient réalisé une grande première période (10 sur 16 à trois
points, 22 rebonds à 15) en
bouclant tous les secteurs de
jeu. Ils reprenaient d'ailleurs sur
le même rythme (52-40, 23e),
mais avec une épée de Damoclès
au-dessus de la tête: les fautes.
Les Espagnols, plus vicieux,
plus malins, provoquaient des
Limougeauds qui tombaient
dans le panneau (les arbitres
aussi). Résultat, à la 27e minute,
Middleton, Forte, Bonato et
Montgomery étaient déjà avertis à quatre reprises (! ).
La défense limougeaude
connaissait donc un relâchement et Velimir Perasovic ne
laissait pas passer l'opprtunité,
calé derrière la ligne des 6,25 m,
il ramenait son équipe sur Limoges et lui offrait son premier
avantage (58-59, 32e). A cet
instant de la partie, les Limougeuds devaient résoudre deux
problèmes: la patte du Croate,
mais aussi retrouver un peu
d'air dans la raquette où Kenny
Green enfilait les contres
comme à la parade. Et les longs
séjours sur le banc de Forte
Middleton ou Bonato n'arran-
geaient rien.
Même si Limoges restait en
mesure de s'imposer (64-65, 36e),
il avait laissé passer le Taugrès,
qui faisait maintenant parler la
puissance de ses grands gabarits
(66-71 38e). Touché par les
fautes Limoges ne pouvait réagir et l'espoir de gagner
s'effilochait, d'autant que Middleton,
si adroit à trois points jusque-là,
touchait le cercle à deux reprises.
Le CSP s'inclinait donc à
l'issue d'une . partie qu'il avait
eue en main durant 30 minutes.
Cette défaite (77-73) ne remet
pas en cause le programme européen du CSP, mais elle laisse
vraiment un drôle de goût. Un
goût d'inachevé.
C. P.
Coupe d'Europe des clubs
TOUR DES DEMI-FINALES
POULE A
Vltoria (Esp.) 79 - Llmoges
(Fr.) 73
Partlzan Belgrade (Youg.) 98
- Hertzelia (Isr.) 85
J. Kaunas (Lit.) 92 - Os-
tende (Belg.) 91
Le classement (tous
2 matches).-1. J. Kaunas,
4 pts; 2. Limoges, Ostende,
Partizan Belgrade et Vitoria,
3 pts; 6. Hertzelia, 2 pts.
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