FO et CGT:
refus unitaire
DES dizaines de milliers de manifestants (21.000 selon la préfecture,
60.000 pour les organisateurs) ont défilé, hier, dans les rues de
Paris à l'appel conjoint-une première depuis la scission syndicale de
1947-de FO et de la CGT pour réclamer le retrait du plan Juppé de
réforme de la Sécurité sociale. Ce défilé, composé très majoritairement
de militants FO, était la deuxième riposte au plan Juppé depuis
vendredi, jour d'une importante manifestation organisée par les fonctionnaires et
la CGT.
Fait inédit, le président du Syndicat de médecins
libéraux (SML), le docteur Dinorino Cabrera, manifestait aux côtés des
organisations de salariés.
Les facs mobilisent
Poste
La caisse spéciale de la SNCF LA Caisse de retraite et de prévoyance de la SNCF qui ne compte pratiquement qu'un cotisant pour deux pensionnés a versé pour 27,1 milliards de francs de pensions en 1994 à plus de 350.000 retraités ou veufs/veuves de retraités de la société nationale, selon des données fournies par la SNCF. Pour 37,5 années de cotisation, les retraités reçoivent 75 % du salaire "Iiquidable" de fin de carrière qui représente en moyenne 87,3 % du salaire intégral. Pour vingt-cinq années de cotisation seulement, la pension correspond à 50 % du salaire "liquidable". |
La pension peut être obtenue à partir
de l'âge de 55 ans (50 ans pour les
agents de conduite) après vingt-cinq années de cotisation. Elle est majorée de
10% pour les agents ayant eu trois
enfants, et de 5 % par enfant supplémentaire.
Le ministre de l'Equipement et des Transports, Bernard Pons, a affirmé hier soir, sur France 2, qu' "il n'a jamais été question de toucher au système de retraite spécial des cheminots" Le minimum de pension est de 16.555 F brut par trimestre pour les agents ayant au moins vingt-cinq ans de service. La pension de réversion correspond à 50 % de la pension si l'agent totalisait 15 années de service. Les 230.000 pensions directes versées se sont élevées, en moyenne, à 97.400 F en 1994 et les 120.000 pensions de réversions à 42.100 F pour l'année 1994.
Les 8,6 milliards de francs de cotisations ouvrières (1,8 milliard) et patronales
(6,8 milliards) versées par quelque
182.350 agents ont permis de financer
ces pensions à hauteur de 32 %, a-t-on
indiqué de même source. Les cotisations
des agents correspondent à 7,85 % du
salaire hors prime (<
L'Etat a contribué au financement à
raison de 13,6 milliards de francs, soit
environ 50 % du total.
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